23 Janvier 2013 - 20h37 • 2287 vues

Partager

Article

… le boulot n’est pas fini.  Parole du double vainqueur du Vendée Globe. Joint lors de l’Hebdo du Vendée, l’émission radio animée par Pierre-Louis Castelli, Michel Desjoyeaux rappelait à juste titre l’évidence. Cette lapalissade prend aujourd’hui tout son sens. Elle sera encore vraie demain et jusqu’à samedi soir ou dimanche matin.

Michel Desjoyeaux : « Il y a de quoi stresser, on vient d’en avoir une idée avec le regrettable accident survenu à Virbac-Paprec 3 qui a perdu sa quille.  Mais c’est ça aussi le Vendée Globe. C’est dur jusqu’au bout. Je pense que ça doit être difficile dans les cerveaux des marins en ce moment. Ce sera tendu jusqu’à la fin. La ligne d’arrivée est aux Sables d’Olonne, dans le sud de la bouée du Nouch, pas au large des Açores ni dans le golfe de Gascogne. Et tant qu’elle ne sera pas franchie, ça m’étonnerait que les garçons se détendent. »

Après avoir ralenti cet après midi en bordure de l’anticyclone des Açores, laissant l’opportunité à Armel Le Cléac’h d’avaler quelques milles pour le goûter, François Gabart a manœuvré et retrouvé des ailes, si l’on en croit le classement de 20 heures. Sa trajectoire actuelle pourrait le faire passer à l’intérieur de l’archipel des Açores, tandis que Banque Populaire s’est décalé légèrement à l’ouest où il pense probablement trouver du vent plus fort.

Jusqu’à cette fameuse bouée Nouch Sud, Armel ne baissera pas les bras. Il sera à l’attaque. A l’affût de la moindre erreur de son camarade de jeu, qui pour l’instant, n’en a pas commis beaucoup. Le dénouement de ce duel incroyable qui tient en haleine les terriens et épuise certainement les deux marins, n’interviendra que samedi soir. D’ici là, il va y avoir du sport et un degré de suspense jusque là inégalé sur cette course.

C.El