Avant d’assister au départ le 10 novembre, les amoureux du Vendée Globe auront l’occasion de visiter le village des Sables d’Olonne à partir du samedi 20 octobre. Ils y trouveront notamment un pavillon « Aquarium » animé en collaboration avec la Fondation Maud Fontenoy. La navigatrice française, qui a traversé l’Atlantique à la rame, revient sur ce partenariat avec le Vendée Globe et plus généralement sur la course elle-même.
Maud Fontenoy, pouvez-vous nous présenter votre Fondation ?
Ma Fondation existe depuis 2008. Elle a pour vocation l’éducation à la préservation des océans. On fait un travail avec le ministère de l’Education Nationale au sein des écoles primaires, des collèges et des lycées. Avec le bateau, on fait également des sorties autour du monde pour faire découvrir le milieu marin. Là, il s’agit du même type d’opérations mais à l’international. On essaie de faire prendre conscience du lien qui unit les hommes à l’océan et c’est pour cela que le leitmotiv de la Fondation, c’est de sauver les océans, de sauver l’homme. L’idée est vraiment de rapprocher la sauvegarde des océans avec la survie de l’humanité.
D’où vous est venue l’idée de créer cette fondation ?
Cela fait plus de quinze ans que je travaille dans le milieu associatif, dans l’éducation et la transmission. Je pense que tout est lié aux océans. Ensuite, il y a aussi les différentes avancées maritimes qui ont été suivies par des milliers d’enfants via des programmes éducatifs. A partir de là, ma Fondation a été une évidence pour continuer à transmettre ce message-là et surtout mettre en place des programmes d’ampleur aussi bien nationale qu’internationale ainsi que faire prendre conscience de cette interaction indispensable. Il s’agit de faire passer un discours enthousiasmant, non culpabilisant, encourageant.
A partir de là, comment s’est conclu le partenariat avec le Vendée Globe ?
Le Vendée Globe nous a contactés pour nous demander si nous souhaitions réaliser avec eux quelque chose sur la thématique de la sauvegarde des océans. Comme c’est notre vocation au quotidien, on a dit « oui » tout de suite. C’est à partir de là qu’on a décidé d’aménager « l’Aquarium », qui sera sur la thématique du corail et donc de la vie océane. Pour moi, c’est une bonne visibilité pour la Fondation puisque cela va toucher beaucoup de monde et, on l’espère, beaucoup d’enfants. Le village des Sables d’Olonne, c’est le lieu idéal pour parler de la sauvegarde des océans puisque ce sont des bateaux qui vont parcourir le globe.
Comment va se présenter cet « Aquarium » ?
Il va être grand et donnera l’impression d’être sous la mer au milieu d’une barrière de corail. Il y aura des écrans interactifs et plein de choses qui vont raconter la mer. Tout cela sera animé par des gens de ma Fondation qui accueilleront les enfants pour des ateliers pédagogiques sur la thématique de la biodiversité ou encore des déchets. Ces ateliers seront accessibles aux enfants comme aux adultes.
« Ça va être une course formidable »
A propos du Vendée Globe, que représente cette course pour vous ?
C’est une course mythique. D’abord, pour tout le monde, faire un tour du monde est quelque chose de très fort. Ensuite, comme c’est toujours avec des bateaux très performants et des skippers hyper entrainés, la course est très bien organisée. Après, cela représente l’amour de la mer, donc, en tant que navigatrice, il est évident que ça me touche. Moi, j’ai choisi de faire le tour du monde à contre-courant et dans l’autre sens mais je l’ai fait en solitaire, c'est-à-dire en dehors d’une course. Je l’ai réalisé dans une optique d’aventure et c’était un challenge ambitieux. Personnellement, je soutiens beaucoup Samantha Davies qui est la seule femme inscrite mais ça va être une course formidable et je les envie beaucoup.
Avez-vous déjà envisagé d’y participer ?
J’ai fait le choix aujourd’hui de travailler avec ma Fondation, je suis porte-parole de l’UNESCO pour les océans, vice-présidente du Conservatoire national du littoral et également nommée au Conseil économique, social et environnementale (CESE). Donc voilà, je fais beaucoup de choses avec en plus l’écriture de livres et la préparation de films. Je ne peux pas tout faire et j’ai aussi un petit garçon… J’y viendrai probablement un jour, je dirais même j’y reviendrai, mais aujourd’hui, la question ne se pose pas. J’ai des activités et un engagement fort qui me prennent beaucoup de mon temps.
En dehors de Sam Davies, connaissez d’autres skippers ?
A vrai dire, je ne me suis intéressée qu’à elle car on se connaît bien et on s’aime bien.
En tout cas, je suppose que vous comptez suivre cette prochaine édition…
Ah oui, bien sûr ! Je vais suivre ça avec un grand, grand plaisir. Je serai à l’inauguration du village le 20 octobre, je viendrai régulièrement sur le site et peut-être même, je l’espère, au départ.
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Mélaine HARNAY