25 Novembre 2012 - 20h34 • 1782 vues

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Ils ont été unanimes. Tous les coureurs du Vendée Globe ont regretté l’abandon de Vincent Riou. Les proches bien évidemment, comme Jean Le Cam, les jeunes pousses, comme François Gabart qui savent  ce que Vincent a apporté à la classe IMOCA, jusqu’aux « ennemis intimes », les Britanniques Mike Golding ou Alex Thomson qui tenaient à dire combien Vincent allait manquer à la course. Mais la course au large ne tolère pas beaucoup de pause et les grands épanchements ne sont pas dans la nature des navigateurs solitaires. Tous ont repris leur course et c’est sûrement la plus jolie des manières de saluer Vincent Riou.

En tête de flotte, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) continue de mener la danse avec ce petit matelas d’avance qui lui permet de gérer cette descente de l’Atlantique Sud qui est, somme toute, plutôt conforme à la normale. Seuls les caprices de l’anticyclone de Sainte-Hélène obligent les concurrents à faire un détour plus large que prévu le long des côtes d’Amérique du Sud. Derrière lui, la bataille pour la deuxième place fait rage entre un Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) complètement entré dans son match et un François Gabart (MACIF) épatant de culot et d’aisance.

 

Poursuivants en embuscade

Autre duel, celui qui oppose Alex Thomson (Hugo Boss) à Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat). Les deux navigateurs qui avaient parfois la réputation de pousser leurs bateaux au-delà du raisonnable ont tous les deux affirmé que leur objectif premier était de terminer ce Vendée Globe qui, jusque là, s’est toujours refusé à eux. En embuscade, ils attendent leur heure.

Plus au nord, quatre navigateurs profitent de ces quelques jours de répit. De Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) à Bertrand de Broc (Votre Nom autour  du Monde avec EDM Projets) , tous savent que ce n’est pas maintenant que la course va se jouer. Dans leur sillage, Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) s’échappe peu à peu des griffes du pot au noir avant d’entamer sa descente vers le sud.

Au sein du trio des quinquas, Jean Le Cam a passé la surmultipliée. Crédité de la meilleure vitesse et du meilleur gain de route vers la prochaine marque, le skipper de SynerCiel est en train de réussir un tour du monde à la mesure de celui de 2004-2005. Sa verve illumine les ondes et ses performances montrent qu’il n’a pas abdiqué pour une place sur le podium, loin de là. Maintenant que Vincent Riou a jeté l’éponge, il mériterait presque le surnom de Jean Le Terrible.

PFB