27 Décembre 2012 - 20h34 • 3794 vues

Partager

Article

Les prévisions s’affinent. Si tout va bien, les premiers devraient en avoir fini avec le Pacifique dans la journée du 1er janvier, pour la nouvelle année. Le passage du « cap dur » est toujours un moment où l’ambivalence des sentiments est grande. En cette année 2013, une nouvelle donnée pourrait compliquer encore la donne.

Le passage du Horn, ils en rêvent tous. Cela signifie que l’on en a fini avec les mers du sud, que l’on fait véritablement route sur la maison. Mais il peut s’avérer délicat comme en 2008 ou Dee Caffari, Arnaud Boissières et Brian Thompson avaient dû patienter au large qu’une méchante dépression s’évacue au large du cap mythique. Cette année, les glaces vont inciter les skippers à redoubler de vigilance.

Armel Le Cléac’h le révélait lors du direct de ce midi. Lui et François Gabart, en plongeant au sud, sont venus virer jusqu’à une soixantaine de milles au nord d’un iceberg détecté par les observateurs de CLS. En remontant vers la porte du Pacifique Est, ils s’éloignent progressivement de la zone délicate. Mais, ils ne sont pas au bout de leur peine : les premières observations, qui seront complétées dans les jours à venir, signalent plusieurs icebergs de grande taille à proximité du Horn ainsi que dans l’est de l’île des Etats. Les spécialistes de CLS travaillent sur les observations satellites pour affiner les données qui seront transmises aux navigateurs.

Bernard Stamm, quant à lui, n’en est pas à ces considérations. Le skipper de Cheminées Poujoulat travaille d’arrache-pied pour terminer son tour du monde. Un premier hydrogénérateur est fixé. Pour ce faire, Bernard a dû découper la jupe arrière de son monocoque pour fixer directement l’hélice sur le tableau arrière. Cette opération particulièrement complexe a été rendue encore plus difficile par les conditions météorologiques, entre pluie, vent et mer formée. Mais le skipper suisse espère repartir cette nuit et compte bien, en tout état de cause, revenir dans le jeu.

PFB