Pendant que nos treize skippers se tirent la bourre dans le Pacifique, 440 000 marins virtuels se démènent derrière leurs écrans d’ordinateurs. Les joueurs de Virtual Regatta se prennent d’ailleurs parfois tellement au jeu, qu’ils considèrent leur propre course comme une régate à part, en parallèle du vrai Vendée Globe.
Parmi les 440 000 joueurs inscrits à Virtual Regatta, Pierre Pannetier tire son épingle du jeu en réalisant une course rondement menée. Son bateau Akelwood trace sa route dans le Pacifique et pointe à la 561ème position au classement général.
Ce Parisien, freelance web dans le sport, avoue passer 6 à 7 heures - jour et nuit - à élaborer son routage. En plein peloton de tête, il n’a donc pas toujours le temps de suivre assidument la véritable course. Persuadé que les solitaires du Vendée Globe pouvaient être routés depuis la terre, quelle n’est pas alors sa surprise en apprenant par Tanguy de Lamotte que les treize tourdumondistes encore en course doivent eux aussi étudier la météo par eux-mêmes pour choisir leur trajectoire optimale et ce, en plus de changer leurs voiles, matosser à longueur de journée, barrer si nécessaire, etc.
Il y a donc bien deux courses autour d’un seul et même événement, différentes tant par leurs conditions que par leurs difficultés respectives, mais aussi passionnantes l’une que l’autre pour ceux qui les vivent.