Retrouvez les principales réactions du live de lundi avec Armel Le Cléac’h, Dominique Wavre, Tanguy de Lamotte et Mike Golding.
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
La nuit a été difficile. Il y avait du vent au près assez fort, des grains jusqu’à 45 nœuds et une mer démontée. C’était un peu les montagnes russes et ce n’était pas drôle à vivre. Le vent n’est pas du tout dans la bonne direction par rapport à ce qui était prévu sur les fichiers. On va attendre que ça tourne un peu mais je ne comprends pas.
La remontée de l’Atlantique Sud, ce n’est pas ce qu’il y a de plus sympa. Ce ne sont pas les meilleures journées du Vendée Globe. On va vers le nord et un alizé un peu plus stable mais on essaie de progresser tant bien que mal. Il n’y a pas de galère sur le bateau donc c’est bien, il y a juste quelques bricoles.
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud)
La mer est toujours croisée mais elle est moins haute, ça s’est un peu arrangé. Le bateau enfourne encore un peu et la stabilité n’est pas extraordinaire. Mais on est à 20 nœuds au lieu de 30 donc c’est plus facile. On fait route vers le cap Horn, je pense y être dans 48 heures.
Je suis en pleine forme. J’ai bien pu roupiller cette nuit, un peu par hasard car je n’ai pas entendu mon alarme. C’est la première fois depuis le début du Vendée que je dors 3h d’affilée. Mais c’est bien car il faut du sommeil dans ces moments-là. Dans ces zones, notre physique est soumis à des conditions très difficiles. Mais 3h d’affilée, c’est une faute professionnelle. (rires)
Tanguy de Lamotte (FRA, Initiatives-cœur)
Le bateau est rangé, c’est en ordre. J’ai rangé les bouts de scotch et ficelle. J’ai remis le genak et la grand-voile, j’ai fini mon empannage un peu bizarre. Là je suis sur la route avec un vent parfait pour aller à la prochaine porte.
(Sur sa réparation de grand-voile) On est les ingénieurs multifonctions mais effectivement de temps en temps, la mécanique ça peut être de la couture par exemple. Il faut savoir faire un peu de tout. C’est important d’avoir de l’expérience dans ce domaine.
La manœuvre la plus fatigante, c’est sans doute de hisser la grand-voile avec trois ris. Ça représente 50% de la grand-voile à hisser d’un coup. Du coup c’est un peu plus dur. Mais physiquement, ça va bien. Je prends souvent le temps la journée de faire quelques exercices pour entretenir les parties de mon corps qui ne travaillent pas lors des manoeuvres.
Mike Golding (ENG, Gamesa):
Mes panneaux solaires sont aussi légers qu’efficaces. Ils pèsent moins de 2 kg, c'est rien du tout. Quand il y a du soleil, ils produisent près de 20 ampères, c’est tout à fait extraordinaire. Ils fonctionnent également quand le ciel est couvert mais dans une moindre mesure. Vu que les hydrogénérateurs travaillent à plein temps vous en avez pour votre argent. Je pense que l'hydroélectricité a sa place à bord. Mais en lisant l’interview de Bernard sur la qualité de certaines pièces, je ne peux qu'être d'accord avec lui. J'ai ressenti la même frustration précédemment, et pas seulement sur l'hydroélectricité. Certaines pièces ne me donnent pas entière satisfaction.
J'ai deux hydrogénérateurs qui fonctionnent très bien, mais la petite boîte à malices qui fait la conversion, fait parfois des siennes et m’empêche d’utiliser 100% de l’énergie disponible. Pour être honnête, elle a failli provoquer un incendie !
J’espère avoir assez de carburant pour tenir jusqu’à la fin ! C’est assez compliqué à gérer, spécialement dans le sud.
Replay : Le live du Vendée Globe du 7 janvier par VendeeGlobeTV