La classe IMOCA et le championnat IMOCA Globe Series

Les monocoques de 60 pieds (18,28m) disputent le Vendée Globe depuis sa création en 1989. En 1991,Christophe Auguin, Isabelle Autissier, Alain Gautier et Jean-Luc Van Den Heede créent la Classe IMOCA (International Monohull Open Class Association) qui est reconnue depuis 1998 par World Sailing (Fédération Internationale de Voile). L’IMOCA représente les skippers qui en sont ses membres et définit les règles qui garantissent l’équité sportive et la sécurité des bateaux, tout en stimulant l’innovation.

La Classe concourt à l’internationalisation de la course au large en développant un calendrier sportif complet au sein de son Championnat IMOCA Globe Series qui est qualificatif pour le Vendée Globe. Elle conjugue au quotidien les notions de compétition, créativité, sens du collectif et transition vers une performance plus durable. Le Conseil d’Administration de l’IMOCA est actuellement constitué d’Antoine Mermod (président depuis mai 2017), Jérémie Beyou, Arnaud Boissières, Louis Burton, Kevin Escoffier, Charles Euverte, Boris Herrmann, Paul Meilhat. Au sein de la Classe, travaillent aussi trois commissions : sportive, technique et développement durable.

30 ans de revolutions technologiques

La jauge initiale est directement reprise des règles de course du BOC Challenge 1988-1989 et du Vendée Globe 1989-1990 : le voilier doit être un monocoque dont la longueur reste comprise entre 59 et 60 pieds (17,98m et 18,28m) et sa gîte à l'arrêt ne doit pas dépasser 10 degrés. Depuis, la Classe IMOCA n’a cessé d’évoluer pour être aujourd’hui celles des monocoques océaniques les plus rapides et les plus spectaculaires au monde.

À l'inverse des classes monotypes, l’IMOCA est une classe ouverte. « Tout ce qui n’est pas expressément interdit, limité ou imposé, est autorisé, » rappellent les règles de jauge qui sont revues et votées chaque année. Les IMOCA modernes se caractérisent par des coques larges et puissantes, des quilles basculantes, des mâts-ailes pivotants et – depuis la dernière édition du Vendée Globe – des foils. Les bateaux de dernière génération naviguent à une vitesse de pointe allant jusqu'à 40 noeuds… soit deux fois la vitesse des premiers IMOCA. En 1990, Titouan Lamazou bouclait le Vendée Globe en 109 jours et Armel Le Cléac’h a mis 74 jours en 2016. Les observateurs affirment que le record de l'épreuve pourrait être battu en 2020-21… Un tour du monde en moins de 70 jours ?

Le championnat international de course au large

En 2018, la Classe a inauguré les IMOCA Globe Series : son championnat sur quatre ans incluant les deux tours du monde 'stars', le Vendée Globe (solitaire) et The Ocean Race (équipage mixte), ainsi que la Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre, la Transat NY-Vendée, etc. Ce programme annuel permet ainsi aux équipes de se structurer sur le long terme et de mener des développements technologiques continus, tout en proposant une offre d’activation complète à leurs partenaires. Au départ du Vendée Globe, plus de 130 entreprises et collectivités soutiennent la flotte des 33 skippers.

Toutes les épreuves entrent dans la qualification au Vendée Globe et chaque cycle couronne, à l’issue, un Champion IMOCA. Au départ le 8 novembre, c’est l’Allemand Boris Herrmann (Seaexplorer-YC de Monaco) qui mène le classement provisoire des skippers IMOCA (236 points), suivi de Fabrice Amedeo (217 points) et Jérémie Beyou (212 points), retrouvez ici le classement. Qui sera le Champion IMOCA 2018-21 ? Réponse à l’arrivée du Vendée Globe !

Et demain ? Le 27 août 2020, le programme sportif des IMOCA Globe Series 2021-25 a été voté en assemblée générale avec un calendrier inédit de 18 courses, deux tours du monde et 14 pays visités (un record) ! « Nous proposons le plus beau programme qui soit avec les rendez-vous majeurs de la course au large internationale réunis dans un même calendrier des IMOCA Globe Series. Les IMOCA sont des bateaux compétitifs, innovants, spectaculaires et menés par des marins ultra compétents qui restent accessibles et proches du public. Ils sont aussi de plus en plus engagés dans l’évolution de notre sport et de son rôle au sein de la société, » confie Antoine Mermod, Président de la Classe IMOCA.

Unis pour une performance plus durable

Dans son évolution, l’IMOCA a le souci permanent de développer la réflexion afin d’innover et d'adapter ses règles et les pratiques en faveur de la Nature et l’Homme. Par exemple, la Classe IMOCA a signé un partenariat avec la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO, JCOMMOPS et PlanktonPlanet afin d’aider les scientifiques à mieux connaitre les zones les plus isolées du globe où les navires de commerce ou scientifiques ne vont pas. Pendant le Vendée Globe, les skippers embarquent quatre types d’instruments (laboratoire, flotteur Argo, bouée météo, planctonscope) afin de récolter des données et échantillons tout au long du tour du monde.

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