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Saison 2023 terminée, vivement 2024 !

Les skippers du Vendée Globe vivaient sur le Retour à la Base - course transatlantique au départ de Martinique - leur baptême du feu en solitaire après une série de courses en double. Pour le vainqueur Yoann Richomme, Sam Goodchild ou encore Violette Dorange, il s’agissait même de leur toute première course en solitaire en IMOCA. Désormais, ils sont tous totalement tournés vers LA grande échéance, le Vendée Globe 2024 !

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Retour à la base, dernière course qualificative 2022-2023

Sam Goodchild, Yoann Richomme, Fabrice Amedeo, Violette Dorange et Clarisse Crémer n’ayant pas participé à la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne ni à la Route du Rhum sur leur IMOCA, ils devaient nécessairement prendre le départ du Retour à la Base. En effet, il s’agissait là de la dernière course qualificative de la période 2022-2023. Pour rappel, pour se qualifier, chaque skipper doit être au départ d’au moins deux courses qualificatives sur son IMOCA : une en 2022-2023 et une en 2024. Ils doivent terminer au moins l’une d’entre elles et avec un temps de course qui ne doit pas être plus d’une fois et demie supérieur au temps du vainqueur. Ils ont tous les quatre terminé cette course qualificative dans les temps. Un soulagement ! Fabrice Amedeo reconnaît « c’est une grosse étape pour la qualification, je suis très heureux ! Je vais passer un bon hiver. Il me manquait cette course pour me projeter sur le Vendée Globe avec ce bateau. » Reste maintenant à prendre le départ d’une course qualificative en 2024, The Transat CIC ou la New York Vendée – Les Sables d’Olonne.

Pour les bateaux de génération 2024, l’importance était encore plus grande : en terminant cette course dans le temps imparti, les skippers n’ayant pas encore validé leur course qualificative sur leur IMOCA pour la période 2022-2023, Thomas Ruyant, Nicolas Lunven, Sébastien Simon, Yoann Richomme et Jean Le Cam ont, en plus de valider une grosse étape dans leur qualification, intégré la liste des projets « sélectionnés d’office » pour le prochain tour du monde. Ils devront néanmoins prendre le départ d’une course qualificative en 2024.

Charlie Dalin et Eric Bellion, dans l’incapacité de prendre le départ du Retour à la Base, ont bénéficié de la dérogation prévue dans l’avis de course : la Transat Jacques Vabre s’est substituée à cette course qualificative. Denis Van Weynbergh a bouclé le Retour à la Base mais avec un temps de course excédant celui du vainqueur, Yoann Richomme augmenté de 50%. Ces trois marins devront donc impérativement terminer l’une des deux courses qualificatives de 2024 dans le temps imparti.

Phil Sharp ayant été victime d’une avarie en convoyant son bateau vers la Martinique, il n’a pas pris le départ du Retour à la Base, dernière course qualificative de la période 2022-2023.

Mode solo enclenché

Au-delà des aspects de qualification, cette course était un véritable baptême du feu pour certains skippers. Yoann Richomme, qui disputait sa première course en solitaire en IMOCA a réalisé un sans-faute, en choisissant une option légèrement plus nord que ses concurrents : « nous avons un bateau qui est dessiné pour aller dans la brise, dans plus de mer que les autres. Il est fait pour le portant dans du gros temps, pour les mers du Sud, c’est pour ça que j’ai pris cette option et aussi par rapport à ce que je vais vivre l'année prochaine sur le Vendée Globe. » Sam Goodchild a lui aussi impressionné en décrochant la 3e place pour sa première course en solitaire sur son IMOCA For the Planet. La benjamine de l’épreuve, Violette Dorange a relevé le défi avec brio sur son IMOCA à dérives droites DeVenir. Elle ne cache pas son plaisir en posant le pied à terre : « Je suis tellement heureuse d’avoir réussi ! C’était un challenge énorme de faire une traversée de l’atlantique en IMOCA et dans le sens pas très conventionnel, c’était un pré-Vendée Globe pour moi ! C’est chose faite donc je suis trop contente, je suis fière de moi. C’était un super entraînement, je sens de mieux en mieux mon bateau. Jusqu’au bout je n’ai rien lâché. À la fin c’était dur et même si au final j’étais un peu derrière, je me disais : cet empannage je le fais comme si j’étais devant, je donnais tout dans toutes les manœuvres. » Une ténacité sans faille qui la caractérise.

Ça ne s’invente pas, les skippers du Vendée Globe sont, avant tout, des solitaires ! Sam Davies en témoigne : « J’avais l’impression que ça faisait super longtemps que je n’avais pas navigué en solitaire, j’attendais ça avec impatience ». Alors que les IMOCA entrent en chantier pour se refaire une beauté, les skippers eux, vont profiter de ce Noël 2023 bien au chaud au coin du feu avec leurs proches, avant une édition 2024 quelque peu différente !


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