08 Décembre 2012 - 11h24 • 2687 vues

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Marc Guillemot était l’invité du premier Live en direct du Nautic. L’occasion pour lui d’évoquer la course, son abandon prématuré et surtout, son avenir.

Ses impressions sur la course
« Bien sûr que je suis la course mais pas forcément d’une façon très rigoureuse dans la mesure où je fais beaucoup d’autres choses. J’étais content d’entendre Bernard, Armel et Cali ce matin (vendredi, ndlr). Je ne suis pas derrière mon ordinateur pour toutes les vacations mais je regarde le matin et le soir. Dans la journée, j’ai d’autres occupations. Le Vendée Globe c’est toujours magique et fabuleux. Ce qui est vraiment intéressant, c’est la façon dont les bateaux sont menés. On voit vraiment que les skippers 2012 sont montés d’un cran par rapport aux skippers 2008. Les bateaux sont plus rapides, peut-être un peu plus durs et les skippers les connaissent beaucoup mieux aujourd’hui qu’il y a quatre ans. On voit qu’il y a un rythme bien soutenu. Ce qui change un petit peu, c’est le rajout ou le déplacement de portes. Ça change un petit peu la philosophie de la course, ça impose à chacun de traverser des dorsales anticycloniques, on sort des autoroutes dépressionnaires pour aller se mettre dans des zones plus calmes. C’est le jeu. Comme dans toutes les autres courses, il faut gérer ces paramètres mais ça reste le Vendée Globe avec la difficulté, la fatigue, la tenue du bateau et tout ce que ça engendre. »

Son état d’esprit
« Comme tous ceux qui sont contraints de renoncer pour une raison ou pour une autre, c’est forcément difficile. La préparation d’un Vendée Globe demande beaucoup d’engagement, beaucoup de ténacité et de volonté. Forcément, quand tout s’écroule après quelques heures de course, ça fait mal. Ça ne se digère pas en cinq minutes mais maintenant la vie continue et on essaye de partir sur un programme étoffé pour 2013. Forcément, il manque quelque chose à tous ceux qui ont été stoppés dans leur élan. C’est difficile à exprimer mais ce qui est certain c’est que ce n’est pas facile. »

Kito de Pavant voulait lui prêter sa quille
« Il a été envisagé que Kito me prête sa quille. C’était très sympa de sa part mais ce n’était pas jouable. Il aurait fallu la démonter du bateau de Kito, la remonter en Bretagne et l’installer sur Safran, on aurait été hors délai. La question a été techniquement envisagée par Kito, appréciée par toute l’équipe de Safran mais ce n’était pas possible d’aller plus loin. A terre, les équipes sont concurrentes mais à la fois solidaires et c’est pareil en mer. C’est toute la magie d’une course comme le Vendée Globe. »

L’avancement de l’expertise de la quille de Safran
« On en saura plus dans huit ou dix jours exactement. J’ai eu les ingénieurs de Safran hier (jeudi, ndlr) et rien ne sortira tant qu’ils n’auront pas tous les éléments. Mais ce dont ils sont certains, c’est qu’ils vont réussir à faire parler le morceau de métal que l’on a récupéré sous le bateau. Avant Noël, nous aurons forcément tous les éléments qui nous permettront de donner les raisons exactes de la cause de cette avarie. »

Son avenir
« Avec mes partenaires et mon équipe, nous sommes en train de préparer la saison 2013. On s’active pour faire naviguer Safran le plus rapidement possible et être sur l’eau dès le mois de février. Il y a la Transat Jacques Vabre à la fin de l’année mais avant il y a beaucoup d’autres choses que nous sommes en train de finir de tisser avec Safran. En tout cas, Safran sera sur l’eau et en compétition très rapidement en 2013. »

Grégoire DUHOURCAU