15 Décembre 2012 - 13h34 • 2234 vues

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Retrouvez les principales déclarations de François Gabart, Armel Le Cléac'h, Bernard Stamm, Jean-Pierre Dick et Arnaud Boissières lors du live de samedi. Gildas Morvan était l'invité de Catherine Pottier en direct du Nautic.

Gildas Morvan (navigateur, invité du live)

Le Vendée Globe me fait envie. La navigation en solitaire est très particulière, il faut aller chercher ses limites, savoir se gérer ; tout comme la machine, surtout les problèmes techniques sur le long terme. A Port-la-Forêt, je les (ndlr : les skippers du Vendée Globe) voyais naviguer. J'ai vu la voile bizarre de Macif (rire), c'est peut-être pour ça qu'il avance plus vite… J’ai plusieurs fois été en double avec Jean Le Cam. On échange beaucoup donc forcément je suis les pointages de près. C’est fabuleux à suivre.

Pour le film « En Solitaire » (ndlr : il a participé au tournage vendredi), ils cherchent des personnes du monde de la voile pour recréer les vacations et tout le reste. C’est une belle expérience, ils cherchent toujours des informations, il y a beaucoup d’échanges.

 

François Gabart (FRA, MACIF)

Ça va plutôt vite, la mer est plutôt mauvaise et les conditions ne sont pas faciles.

Il doit y avoir des petites différences qui font que je vais plus vite que mes poursuivants... Je suis pourtant dans les mêmes configurations qu’hier. J’ai peut-être mon petit secret, je ne sais pas... Je n’essaye pas spécialement de battre des records de vitesse car c’est toujours un peu risqué, je préfère avoir une bonne moyenne.

Le bateau bouge beaucoup, le vent change pas mal de direction et les conditions sont difficiles donc je me concentre beaucoup sur ma navigation et mes manœuvres. Je n’ai pas vraiment le temps pour autre chose, je suppose que c’est pareil pour Armel (Le Cléac’h). Les températures ont baissé, il doit faire dans les 8°C.

 

Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)

C’est un peu agité depuis 36h, il y a pas mal de grains et de vent avec des rafales entre 22 et 35 nœuds. Ça bouge pas mal, ça tape. J’aimerais bien avoir un petit moment de répit pour faire le tour du bateau mais ce n’est pas prévu pour tout de suite. Je vais devoir attendre.

On s’habitue mais c’est quand même un peu usant (ndlr : d’être secoué dans le bateau). On avance donc tant mieux, je préfère être comme ça.

 

Bernard Stamm (SUI, Cheminées Poujoulat)

Ça va, ça avance doucement, le vent n’est pas encore établi, il y a 11 ou 12 nœuds de vent portant. Ça s’essouffle et derrière il y a Claudia (ndlr : tempête tropicale)... Elle va venir la grande brune !

J’ai pu avancer dans les réparations depuis deux jours et remettre en route un hydrogénérateur. Là, je finis de réparer une voile, par contre je n’ai pas encore pu faire la colonne de winch. Il va falloir que je m’en occupe rapidement pour que rien ne puisse être laissé à la mer, c’est un petit problème qui peut créer un gros bordel. Plus le bateau est proche de sa préparation normale moins il y a de risques de perdre quoi que ce soit. Et ensuite il faudra faire attention à la météo. Ce n’est pas vraiment un cyclone mais il y a des vents capricieux, il faut faire gaffe à ces phénomènes. 

Ma dent ne me fait plus mal, la pharmacie est limitée donc je ne prends les médicaments que lorsque j’en ai vraiment besoin. Depuis que j’ai mis le pansement, je n’ai plus de douleur et ça n’a pas l’air de s’infecter. Donc c’est plutôt une bonne nouvelle.

 

Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas)

Ce sont les conditions de mer du Sud. Hier, j’ai eu un petit front assez franc avec de bonnes rafales. Là ça commence à mollir un peu mais je me suis un peu fait peur. Ça bouge dans tous les sens. Depuis hier, je n’ai pas beaucoup dormi. Je savais que le front arrivait donc je me suis reposé hier matin et j’ai juste fait deux petites siestes de trente minutes depuis hier soir car il a fallu empanner et le bateau est parti en surf. Mais je sais que ça ne va pas durer une semaine donc ça va.

 

Jean-Pierre Dick (FRA, Virbac paprec 3):

Bonjour, ou bonsoir, je ne sais plus très bien ! MACIF and Banque Populaire sont partis devant pendant que moi, je restais bloqué, comme scotché. Je ne suis plus aussi proche d’eux mais malheureusement, je ne pouvais rien faire… Je n’ai pas eu beaucoup de chance mais j’espère que, justement, la chance va finir par tourner.

J’ai réussi à garder la zone de basse pression à distance et je devrais bientôt avoir des conditions de vent plus favorables. Mais pas aussi bonnes que celles de mes deux camarades devant !

Il y a quelques petites choses à réparer à bord, je vais m’y mettre afin de ne pas être coupé dans mon élan.

Il fait très froid, je ne vais pas dire le contraire! J’ai sorti tous mes vêtements et mon équipement d’hiver mais je dois bien dire que je ne m’attendais pas à des températures si basses à une telle latitude. A un moment, j’avais les mains gelées et croyez-moi, ce n’est pas agréable.