pingouin sur la banquise

Le Vendée Globe aspire à bâtir un héritage positif, dépassant la temporalité de l'évènement - qui se déroule tous les quatre ans - en menant des actions sur le long terme. 

Engagement n°7 
Aller plus loin : soutenir la protection de l'océan grâce au Vendée Globe Foundation

Le Vendée Globe aspire à inscrire ses actions dans la durée. Ainsi, la SAEM Vendée et le Département de la Vendée, ont souhaité créer conjointement le fonds de dotation « Vendée Globe Foundation » en faisant appel à trois membres fondateurs : la Caisse Régionale du Crédit Agricole Mutuel Atlantique Vendée, la Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Océan et la Banque Populaire Grand Ouest.

Photographie d'une vague au soleil levant

Engagement n°8
Protéger la biodiversité sur le parcours de la course

Le premier projet que le fonds de dotation soutiendra est l’initiative portée par Share the Ocean. Afin de minimiser les risques de collisions entre les bateaux et la mégafaune marine, plusieurs Zones de Protection de la Biodiversité identifiées comme des sites importants de reproduction et d’alimentation pour les cétacés, vont être instaurées le long du parcours du tour du monde dès 2024. Ces zones seront déterminées par le consortium scientifique Share the Ocean, en lien avec l’Organisation du Vendée Globe.

 

Share The Ocean travaille avec : 

  • L’Observatoire PELAGIS, UAR3462 La Rochelle Université /CNRS. 
  • L’équipe PLATON, INRIA, Centre de Mathématiques appliquées de Polytechnique 
    (CMAP UMR7641) École Polytechnique/CNRS, Palaiseau.
  • Le bureau d’architecture navale & d’ingénierie maritime, bañulsdesign

Et concrètement ?

Dans le cadre du Vendée Globe, ce projet permet de délimiter, sur le parcours, des Zones de Protection de Biodiversité (ZPB) dans lesquelles les skippers n’ont pas le droit d’aller. Le financement du fonds de dotation permettra d’aider à améliorer la recherche et le modèle de collisions afin d’affiner ces zones d’édition en édition. 

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  • Le projet EXOS de l’IMOCA 

Au-delà du parcours, de la compétence de l’organisateur, des systèmes d’évitement sont également à l’étude sur les bateaux. La Classe IMOCA, accompagnée de PIXEL sur MER, SEA.AI et l’ENSTA Bretagne travaille au développement d’une solution qui permettra de détecter, d’identifier et d’éviter automatiquement les obstacles afin de réduire le risque de collisions. Le développement de cette innovation s’appuiera sur les dernières avancées technologiques dans les domaines aussi variés que la Machine Vision, la fusion multi-capteurs et le pilotage automatique. Le Projet EXOS 2024 est complémentaire des zones d’évitement mises en place par l’organisation de la course.

  • Hazard Button du MMAG 

Dans la même logique, le groupement MMAG (Marine Mammals Advisory Group) a mis en place récemment le Hazard Button, un système d’alerte à bord des bateaux qui  permet aux skippers d’alerter la direction de course en cas de collision ou évitement d’un mammifère marin sur leur parcours. L’information est ensuite retransmise aux autres skippers en course, qui peuvent ainsi éviter la zone et la collision. De plus, le Hazard Button  permet d’approfondir nos connaissances et nos bases de données sur le lieu, la nature et le moment des collisions lors des courses, condition primordiale pour avancer ensemble vers des solutions à cette problématique.
 

 

Requin baleine (le plus grand poisson du monde)

Engagement n°9
Comprendre la mégafaune marine pour mieux la protéger

Vendée Globe Foundation soutiendra la Mission William, avec pour objectif d’apprendre à mieux comprendre les routes migratoires du requin baleine en Atlantique sud est - le plus grand poisson du monde en voie d’extinction -. La Mission William est portée par l’Association Over the Swell dont l’objectif est de défendre l’océan, par trois biais : l’émerveillement (donc le sport), l’éducation (avec les enfants), et les missions océanographiques (pour mieux comprendre ce qui se passe dans l’océan). 

La Mission Williams ambitionne de créer le premier couloir protégé hauturier au monde afin de protéger, entres autres, le requin baleine, espèce menacée par des pratiques de pêche illégales et des collisions avec des navires. Ce couloir s’étendra du Golfe de Guinée à l’île Sainte-Hélène. Pour ce faire, 15 scientifiques européens et américains plongent et marquent les requins pour suivre leurs mouvements, documenter cette espèce peu connue par des photos scientifiques et vidéos. Une étude inédite dans cette partie du monde jusqu’à aujourd’hui. Enfin, la mission offre un volet pédagogique, notamment auprès des plus jeunes, en faisant se rencontrer des écoles de France et d’Afrique dont Sao Tome et Principe.

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Les résultats de la mission seront rendus publics en open source, avec une transmission spécifique à la Shark Database, la base de données mondiale sur les requins.

Voir le site Over the Swell

Engagement n°10 
Rassembler skippers et scientifiques pour une meilleure connaissance de l'océan

Le troisième projet soutenu par le Vendée Globe Foundation est porté par l’UNESCO, en partenariat avec le Vendée Globe. Dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), le Vendée Globe et l’UNESCO s’unissent afin de marquer un nouveau tournant après dix ans d’efforts communs entre l’UNESCO et la Classe IMOCA. Le Vendée Globe, au travers de son Fonds de Dotation, va apporter un soutien financier à l’UNESCO pour coordonner de manière globale et internationale l’embarquement d’instruments de mesure océanographiques sur sa course.

Dès le Vendée Globe 2024, les skippers seront formés et fortement incités à embarquer à bord des instruments de mesure océanographiques sélectionnés par l’UNESCO et le Vendée Globe.
• Dès le Vendée Globe 2028, l’embarquement de ces instruments sera rendu obligatoire dans les règles de course du Vendée Globe
• Les systèmes et capteurs évolueront au fil des éditions, pour permettre la récolte de données marines qui nourriront les modèles numériques de prévisions météorologiques et les analyses scientifiques.

Cette démarche contribue significativement à enrichir les bases de données scientifiques, dans les zones peu fréquentées des mers du Grand Sud, sur le parcours du Vendée Globe.

Partenaires

Boris Herrmann - Vendée Globe 2020
Boris Herrmann - Vendée Globe 2020

La science et la voile

Les skippers seront équipés dès 2024 de de Stations météo automatiques installées à bord des bateaux.
Les observations météorologiques collectées, telles que la pression atmosphérique, sont utilisées pour fournir des prévisions précises afin de garantir la sécurité de la navigation en mer et d’améliorer la prévision des événements extrêmes. Ces observations météorologiques pourront aussi être utilisées pour alimenter les modèles de prévisions climatiques.

Les capteurs à embarquer évolueront au fil des éditions.

Cette collaboration se développe sous la coordination du Système mondial d’observation de l’océan (GOOS), soutenu par l’UNESCO à travers sa Commission océanographique intergouvernementale (COI). Le GOOS est un système collaboratif d’observations - en mer et par satellites - fournissant des données clés pour étudier le climat, alerter sur les catastrophes, et surveiller la santé des écosystèmes marins. Ce réseau mondial, mis en oeuvre par 86 pays, est coordonné par Ocean OPS : un centre opérationnel basé à Brest (France) soutenu conjointement par la COI de l’UNESCO et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), et qui a pour but de centraliser et coordonner les systèmes d’observation météo-océanographiques.

Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030
L’UNESCO dirige la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable de 2021 à 2030. La Décennie offre un cadre commun grâce auquel les pays pourront pleinement s’appuyer sur les sciences océaniques pour mettre en oeuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Plus de 460 actions de la Décennie ont été officiellement approuvées, incitant les acteurs océaniques à prendre des mesures fortes pour développer et améliorer les sciences océaniques et convertir ces connaissances en solutions transformatrices au service du développement durable.