Le Vendée Globe fait rêver. Il aimante, il obsède, il façonne les trajectoires. Tous les marins qui s’élancent en mer ont un jour imaginé leur nom sur cette ligne de départ hors norme. À 31 ans, Amélie Grassi ne fait pas exception : fonceuse, persévérante, elle accumule les milles, apprend des meilleurs et construit patiemment son chemin vers l’Everest de la course au large. Actuellement engagée sur The Ocean Race Europe à bord de l’IMOCA Biotherm de Paul Meilhat en tête du classement provisoire, la navigatrice rochelaise vit un nouveau tremplin vers son objectif ultime : un tour du monde en solitaire.
Une trajectoire choisie
Chez les Grassi, la voile est une histoire de famille : une mère sur la Mini Transat, un père sur la Route du Rhum. Mais Amélie, elle, trace d’abord un autre sillage. « J’ai fait de la danse classique jusqu’à 13 ans. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai commencé la régate. Autant dire que j’avais tout à rattraper par rapport aux copains qui naviguaient déjà en Optimist depuis l’âge de 6 ans », raconte-t-elle. Mais le déclic vient véritablement en 2015, lorsqu’elle assiste au départ de la transatlantique en solitaire des Mini 6.50. « J’ai eu des frissons en les voyant partir avec des étoiles plein les yeux. Je me suis dit : je veux trop faire ça, moi aussi ! » Diplôme de droit en poche, elle tourne alors le dos aux codes juridiques pour embrasser la course au large et prépare la Mini Transat 2019.