Retrouvez les principales déclarations du live de mercredi avec Arnaud Boissières, François Gabart, Bertrand de Broc, Armel Le Cléac’h, Alex Thomson, Javier Sanso, Dominique Wavre et Alain Gautier (consultant sécurité).
Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas)
Ça va bien. Les conditions depuis une heure sont magnifiques. Le vent s’est enfin établi et de manière stable. Il fait chaud en plus donc ce n’est pas désagréable. Je profite de ces moments car j’étais loin des côtes brésiliennes et les conditions étaient très instables. Désormais, c’est un peu plus cool parce que ces derniers jours, j’étais sans arrêt à la barre et en train de faire des réglages.
(Sur son passage de l’équateur) Je regarde Mike (Golding) et Jean (Le Cam) qui montent au nord progressivement. J’ai un virement de bord à faire et il faut que je choisisse le bon moment. Pour l’équateur, on verra un peu plus tard.
(A propos du soleil présent aux Sables ce mercredi) Il fait tout le temps beau aux Sables ! (rires). Je suis ravi de rentrer bientôt et je sais que tous les concurrents vont avoir un super accueil. Moi j’ai hâte de rentrer car je suis très proche des Sablais et je me sens vraiment comme chez moi là-bas.
(A propos de Jean-Pierre Dick) J’ai une pensée pour Jean-Pierre et j’espère qu’il pourra rentrer aux Sables en troisième position, il rentrerait dans la légende du Vendée. Je suis de tout cœur avec lui.
François Gabart (FRA, MACIF)
(A propos de sa position) Je suis content d’être là où je suis, le vent est en train de re-rentrer pour moi. Je pense que je suis du bon côté de l’anticyclone. Je fais route le plus rapidement possible vers la France. La mer est quasi plate, je suis au portant sous spi avec 15-17 nœuds. Il y a encore du soleil et les conditions météo sont parfaites. Je pense qu’il va y avoir de la mer dans les jours qui viennent. Bien sûr, il ne sera pas question de ralentir le rythme.
(A propos de sa navigation dans la dernière ligne droite) C’est évident que je ne vais pas faire du grand spi dans 35 nœuds, je ne vais pas prendre des risques inconsidérés. On va tout faire pour faire des manœuvres propres comme je l’ai fait depuis le début. Je vais naviguer prudemment, ne pas forcer outre mesure et ne pas aller naviguer au-delà de ce que je sais faire. Mais si Armel avait été 10 milles devant moi, je n’aurais pas tenu ce discours et je pense que j’aurais été plus agressif.
(A propos de son jour et de son heure d’arrivée) Je pense arriver ce week-end aux Sables, à priori avant le front froid assez violent de dimanche. Je pense arriver samedi en fin de journée ou début de nuit. Samedi matin, ça me parait un peu compliqué si on regarde la situation météo mais si c’est possible, avec plaisir.
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets)
La remontée de l’Atlantique Sud se passe bien. En ce moment, ça va plutôt pas mal mais il reste encore un bout à faire. Depuis ce matin, le vent mollit franchement. Ça va être du tricotage pendant quelques jours et j’espère que ça va bien se passer.
(A propos de l’arrivée) On pense forcément un peu à l’arrivée même si tant que la ligne n’est pas franchie, rien n’est fait. On garde les pieds sur terre et il faut rester vigilant jusqu’à l’arrivée. Il faut rester concentré même dans les derniers milles. Il faut veiller au grain et amener son bateau à bon port.
(Sur la performance de son bateau) Je suis surpris par le bateau. J’ai trouvé quelques bons réglages sur le bateau que j’aurais pu trouver avant d’ailleurs. Je n’ai pas eu les mêmes vitesses tout le temps alors que j’avais le même matériel. Je ne comprends pas. Désormais ça va mieux et je sens le bateau beaucoup plus facile. J’espère que je n’ai pas trainé quelque chose mais le bateau est beaucoup plus efficace depuis le passage dans l’Atlantique.
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
Il y a un peu de trafic mais les conditions sont assez agréables pour avancer. Le vent va se renforcer en progressant un peu dans le nord. Derrière, on va traverser l’anticyclone et avoir de nouveau un front fort pour faire route vers les Sables.
(A propos de son écart avec Gabart) Avec François, il y a un écart d’une dizaine d’heures. On va essayer de grappiller dans les prochains jours mais les conditions ne sont pas à mon avantage et il devrait gagner du terrain dans les prochaines heures. Tout peut encore arriver et on va donner le maximum. Il y a des conditions dépressionnaires pour finir donc ça va être un peu tonique. Il y a quatre ans, j’avais eu une arrivée difficile. Cette année, il faudra encore être prudent.
Alain Gautier (consultant sécurité)
(A propos des conditions dans l’Atlantique Sud) Derrière ce n’est pas facile. Cet Atlantique Sud est vraiment difficile pour le groupe de Le Cam. A quelques jours près, on voit que ça peut varier. François Gabart a de la réussite et les portes s’ouvrent facilement devant lui mais ce n’est pas non plus un hasard. L’arrivée est prévue pour l’instant à 9h samedi mais tout ça peut changer très rapidement. Il ne faut pas se prononcer trop vite.
(Sur le retour d’Armel Le Cléac’h) Tactiquement, par rapport à la météo, ça semble de plus en plus difficile. Mais là il est un peu plus rapide donc méfiance et je pense que François sait qu’il doit faire très attention.
Alex Thomson (GBR, HUGO BOS):
Il reste encore à Jean-Pierre Dick 2 000 milles avant l’arrivée du Vendée Globe et avec les previsions météo pour la zone dans laquelle il se trouve, je ne suis pas certain qu’il puisse continuer sans quille. Je ne sais pas s’il va quand-même essayer mais en tout cas, il n’a pas abandonné la course.
Je n’ai jamais navigué sur un bateau sans quille donc je ne sais pas ce que ça fait, je ne me rends pas bien compte du degré de difficulté que ça représente. Je peux simplement imaginer… Etes-vous sûre qu’il envisage sérieusement de continuer?
Là, j’ai 20 nœuds de vent et j’avance bien. J’espère franchir la ligne d’arrivée le 26 ou le 27, en fonction du temps qu’il fera. Mais avec les bateaux de pêcheurs et tous ce qui traîne dans l’eau, il va falloir être très attentif.
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud):
Un de mes pilotes automatiques ne marchait plus mais heureusement, j’en ai un de rechange, que j’ai pu utiliser à la place, pour remplacer celui qui ne fonctionnait pas. J’ai donc pu le remplacer et maintenant, ça va bien.
J’ai encore un jour de temps assez peu favorable qui m’attend et après ça, je pourrai aller plus vite. Mais ce qui ne m’arrange pas, c’est que les gars devant ont rencontré de bonnes conditions de navigation avant moi.
Je dois bien avouer que je ne me rappelle pas exactement de combine de fois j’ai franchi l’Equateur. Ce que je sais, c’est que je l’ai franchi un paquet de fois !
Javier Sanso (ESP, ACCIONA 100% EcoPowered):
je vais devoir naviguer jusqu’aux Sables comme si j’étais à bord d’un dinghy. J’ai de sérieux problèmes avec diverses choses à bord.
Je suis très très content qu’ACCIONA 100% EcoPowered soit le premier bateau à faire le tour du monde sans utiliser d’énergie fossile, uniquement avec des energies renouvelables. J’en suis très fier, c’est un bel exploit.
Pour pouvoir installer des panneaux solaires à bord, nous n’avons pas eu besoin de sacrifier un autre type de materiel. Ces panneaux solaires faisaient partie de nos projets dès le début et, vous savez, ce n’est pas si cher. Surtout comparé au prix d’un moteur diesel. Et ces panneaux sont très fiables!