Le skipper de Edmond de Rothschild a concédé la place de dauphin ce mercredi matin à Armel Le Cléac’h, suite à un choc avec un OFNI vers 22h00 mardi. Sébastien Josse a dû intervenir pendant près de quatre heures en avant lente pour bloquer la pelle en raison d’un souci de « hook ».
Les skippers du Vendée Globe savent que sur un tour du monde, les chances de passer au travers des OFNI (objets flottants non identifiés) sont infimes mais la plupart du temps, ces chocs avec des débris, des poissons, rarement des cétacés, ne portent pas à conséquence. Certes les vitesses atteintes par les monocoques IMOCA ces dernières années rendent les contacts plus violents et après Alex Thomson (Hugo Boss) qui a perdu une partie de son foil tribord, puis Vincent Riou (PRB) contraint à l’abandon suite au décalage de la rotation de sa quille, c’est Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) qui a perdu beaucoup de temps et d’énergie la nuit dernière.
Retour dans le match
À moins de cent milles du leader, le skipper de Gitana 16 maintenait la forte cadence de ces derniers jours en contrôlant Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) décalé vingt milles sous son vent. Mais vers 22h, un choc sur le safran tribord relevait celui-ci dans un vent de Nord-Ouest 25-30 nœuds sur une mer devenue plus organisée. Sébastien Josse a pu contrôler le bateau mais n’arrivait pas à remettre la pelle en place, le système de relevage de l’appendice ayant été faussé. En contact avec son équipe technique à terre, le Niçois a pu intervenir et reprendre la course après quatre heures d’intervention difficile. Le bilan est tout de même lourd puisque le bateau aux cinq flèches a désormais plus de 65 milles de débours sur le dauphin. La bonne nouvelle est que le marin a pu retrouver les vitesses des deux premiers (plus de 21 nœuds) mais il est dorénavant beaucoup plus proche du front froid qui rattrape les leaders…
DBo. / M&M