14 Novembre 2012 - 16h35 • 1982 vues

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Quatrième jour de course pour les skippers marqué par la collision de Louis Burton.

Bernard Stamm (SUI, Cheminées Poujoulat) : « La mer est un peu chaotique, c’est un peu les montagnes russes. On a passé un front, il y a un vent important. C’est un peu du saute-moutons. C’est impossible de tenir debout, même à quatre pattes. A chaque vague, il y a un coup de canon dans le bateau. L’ambiance n’est pas terrible. »

Dominique Wavre (SUI, Mirabaud) : « C’est parti tambour battant, il n’y a pas beaucoup de pause. J’ai une mer complètement désordonnée, c’est impressionnant de voir comme la mer peut être houleuse et agressive. Gabart a pris d’entrée les bonnes options. Il a un sacré bateau, c’est un sacré gaillard. Il fait une très bonne course. Il est impressionnant de maîtrise. Là, j’ai 4,5 heures assez pénibles à vivre avec beaucoup de manœuvres mais après ça devrait aller mieux. La route est encore longue. »

Arnaud Boissières (FRA, AKENA Verandas) : « Cette nuit a été laborieuse, vent faible comme je m’y attendais et puis c’est reparti vers 4h. Une mer de 2m et 20 nœuds en ce moment. Hier super journée au soleil avec maillot de bain. Là, il fait beau mais dehors ça mouille. Tout va bien sur le bateau, j’ai juste bricolé pour vérifier mais c’est plutôt satisfaisant. J’ai tendance à dire RAS. Je passe de l’autre côté du front d’ici 2 à 4h. J’aurai une route plus directe et j’irai plus vite. Je fais super gaffe, un cargo est passé un mille derrière tout à l’heure. Ça me fait mal au cœur pour Louis, c’est un super gars. Pour Kito, je n’en ai pas dormi de la nuit, je suis très triste pour eux.

Mike Golding (GBR, Gamesa) : « La vie à bord se passe bien, j’ai dépassé le front et je fais à nouveau route vers le sud, ce qui est un vrai soulagement. Je suis satisfait de mon parcours ces deux derniers jours, je suis de retour dans le peloton de tête, même si je n’ai pas vraiment rattrapé mon retard sur MACIF, qui avance très vite en ce moment. Différentes options sont possibles, avec à chaque fois des avantages et des inconvénients. La nuit dernière a été plutôt agitée, très dure, j’ai dû effectuer pas mal de changements de voile et j’ai vraiment besoin de faire un peu de rangement dans le cockpit. Le bateau bouge énormément et cogne si fort que je suis trempé et c’est difficile de faire quoi que ce soit. Il y a tellement de grands navigateurs dans le Vendée Globe qu’il faudrait être fou pour ne pas jeter un coup d’œil à ce que font les autres. Et en même temps, je prends mes propres décisions, je fais mes propres choix. Et quand ce sont les bons, comme ceux de Gabart ces derniers jours, vous pouvez gagner rapidement des places sans pour autant avoir le bateau le plus rapide. »

Javier Sanso (ESP, ACCIONA 100%EcoPowered) : « Je suis vraiment fatigué, j’ai dû changer de voile tellement de fois depuis hier! Je suis passé du génois  au solent, puis à la grand voile...  J’ai vraiment besoin de dormir. Jusqu’ici, je suis satisfait de ma course. Je n’ai pas regardé mon classement récemment mais de toute façon, la clé, pour l’instant, c’est de ne pas laisser le peloton s’éloigner. Je m’accroche, il suffirait de pas grand chose pour que je remonte, il faudrait que je pousse un peu plus le bateau. Mais franchement, je suis content, très content. Vu que je n’avais pas d’expérience à ce niveau-là de compétition, il m’a fallu un petit peu de temps pour être au maximum mais ça va. Je suis vraiment satisfait des performances du bateau. »