20 Décembre 2012 - 15h06 • 4047 vues

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Animal mondialement connu grâce à un célèbre dessin animé, le diable de Tasmanie suscite toujours beaucoup d’admiration. Malheureusement, l’espèce est désormais en voie de disparition…

Même si les skippers ne devraient pas avoir à faire à lui, le diable de Tasmanie est très souvent évoqué au moment de basculer dans le Pacifique. Animal atypique et unique de l’île australienne, le diable de Tasmanie fascine et ne laisse personne indifférent comme l’explique Bertrand Cadart, maire de Glamorgan Spring Bay, en Tasmanie : «  Le diable de Tasmanie est une espèce endémique et unique à la Tasmanie. C’est un marsupial carnivore. Historiquement, il en existait plusieurs sortes mais aujourd’hui il n’en reste qu’une. C’est un charognard qui n’attaque pas tellement les choses vivantes. C’est plutôt un nettoyeur, un peu comme une hyène. Le diable est très dangereux car il a une mâchoire très puissante. C’est la seconde mâchoire la plus puissante au monde, après la hyène. Mais sinon, c’est un animal très charmant ».

Si le diable de Tasmanie réside uniquement sur le plus petit état australien, il n’est pas le seul à s’épanouir dans la faune locale. « Il faut bien se rendre compte qu’en Tasmanie, il y a énormément de vie sauvage avec des wallabies, des kangourous, etc... C’est un pays très giboyeux car un peu à l’image de l’environnement maritime, notre terre est restée très propre et naturelle à tel point que quand on conduit sa voiture, il y a des cadavres d’animaux morts partout. Ça désarçonne toujours les touristes qui viennent d’arriver. »

 

Une espèce en voie d’extinction

Véritable fléau, la consanguinité au sein de la population du diable a atteint un tel niveau que la survie de l’espèce s’en trouve aujourd’hui menacée : « Nous avons perdu 90% de nos diables à cause d’une tumeur cancéreuse. Même si on ne l’a pas encore expliqué, on pense que cette extinction est une histoire génétique. Ils se reproduisent trop entre frères et sœurs et du coup, la race dégénère. On essaye toutes sortes de choses pour les isoler comme par exemple créer des « arches de Noé » pour ne pas qu’ils se retrouvent tous ensemble. Une belle initiative pour que ce diable continue à prospérer dans son petit coin de paradis.

 

Arthur GUYARD