Si Jean-Pierre Dick n’est pas passé loin de la catastrophe, c’est en partie à cause d’une avarie au niveau de son étai. Thomas Coville, skipper du maxi trimaran Sodebo et qui compte neuf tours du monde à son actif, nous explique l’importance de cette pièce.
Thomas Coville : L’étai sur un bateau, c’est simplement le câble qui retient le mât par l’avant. Effectivement sans cet étai, le mât tombe. Le mât est tenu comme un tripode avec normalement un étai principal (mais il peut y en avoir deux ou trois) et de chaque côté deux haubans. Ce sont les éléments qui permettent de faire tenir le mât. D’autres éléments participent à la tenue du mât : barres de flèche et autres petits artifices mais très clairement les câbles qui remplissent ce rôle sont l’étai et le hauban. Donc si l’étai principal casse, le mât tombe et la course est finie. Il s’agit d’une avarie majeure, de même acabit que la quille mais Jean-Pierre a réussi à réparer cela. Je pense qu’au moment où c’est arrivé, il avait un autre étai devant sur une autre voile mais qui n’était pas son étai principal (effectivement Virbac Paprec 3 naviguait à ce moment là sous trinquette, ndlr). C’est pour cette raison qu’il a eu très peur que le mât puisse tomber.