Joint en visio à 10h ce mercredi 2 décembre, Thomas Ruyant (LinkedOut), qui navigue actuellement en deuxième position à plus de 200 milles du leader avec Louis Burton à ses trousses (30 milles d'écart au classement de 9h HF), décrit ses conditions de navigation dans l'océan Indien.
« On est en avant du prochain petit front, on a un peu de ciel bleu, c’est agréable. Le vent s’est calmé mais la mer est toujours désordonnée. J’ai encore un peu de tribord, puis un "jibe" (empannage) dans la journée pour me mettre bâbord amure.
J’ai re-toilé un peu le bateau, mais pas de gros changements car le vent va rentrer un peu dans l’après-midi et parce que ça prend beaucoup d’énergie de changer de voiles. J’ai l’impression d’avoir un bateau qui fait plusieurs tonnes de plus sans mon foil. Mais malgré tout, dans les conditions qu’on rencontre actuellement, ça ne change pas tant que ça. Il faut réapprendre à utiliser le bateau sans ce foil. C’est surtout dans le vent medium que je serai très pénalisé tribord amure.
On sent que l’air est plus lourd dans le Sud. Quand on a 17/18 noeuds de vent, on a l’impression d’avoir un bon 20 nœuds. C’est l’inverse dans les alizés. La pression du vent est plus dense ici.
J’envoie tout mon soutien à Kevin (Escoffier) et à son team et puis mes félicitations à Jean (Le Cam), qui, en plus de faire une super course, a super bien géré. On y pense et c’est vrai qu’inconsciemment on lève un peu le pied. Ça nous alerte sur le fait qu’on est dans des mers compliquées à gérer, dures pour les bateaux. Il faut faire attention, préserver son matériel. Le tour du monde est long. On navigue différemment dans les mers du Sud. »
Thomas Ruyant / LinkedOut