Trente jours, c’est le temps de gestation d’une lapine, la durée d’un préavis de résiliation de bail locatif, un cycle lunaire complet, ou encore la durée de vie d’un Monarque. On plaint donc celui sorti de sa chrysalide le 10 novembre à l’heure du départ de la dixième édition du Vendée Globe, et qui ne verra jamais l’issue de cette homérique bataille livrée par nos marins. Car voilà bien 30 jours qu’ils ont quitté les Sables d’Olonne, nos valeureux Ulysses, qui enchaînent les épreuves pour rallier au plus vite leur Ithaque vendéen. Et cette année, le sort qui leur est réservé dans l’Indien aurait inspiré bien des poètes antiques !
« C’est vraiment rageant ! »
Car ils ne sont pas épargnés depuis que le premier d’entre eux, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), y a pointé l’étrave, voilà une dizaine de jours. On a beau prendre part à son cinquième Vendée Globe, on est encore surpris de cette force brute et imprévisible du troisième plus grand océan du monde (allez hop, encore un camembert bleu au Trivial Pursuit). C’est en tous cas avec un tantinet d’amertume que Jérémie Beyou (Charal), toujours cinquième mais désormais à 820 milles du premier, évoque son actuelle traversée :